Du 1er juin au 14 juillet, se tient les Mesnographies 2024, le festival international de photographie se déroulant dans le grand parc des Mesnuls. Cette année, au cœur de toutes les attentions, la thématique du réchauffement climatique et de l’urgence de la paix face à l’explosion de guerres sanguinaires.
Les Mesnographies revient pour sa quatrième édition et se donne comme objectif ambitieux de raconter le monde chaotique dans lequel nous vivons. Entre crise climatique et l’explosion de guerres terrifiantes aux quatre coins du globe, le festival propose un voyage photographique conscient et engagé. Parrainée par Karim Ben Khelifa, photographe de guerre & fondateur de The Enemy, cette édition se donne toujours la même mission : « Continuer à prôner l’inclusion, la tolérance et l’acceptation de l’autre tel qu’il ou elle est », comme l’écrivent les organisateur∙ices. Comme chaque année, les photographes invité∙es essayeront de répondre à une grande question : peu importe la distance qui nous sépare, sommes-nous finalement si différent∙es ? Pour cette édition ressortent, parmi d’autres, deux thèmes forts : Faire enfant, un focus dédié à la question de l’infertilité, ainsi que l’écologie, abordée par l’exposition hors les murs Le jardin n’est pas clos.
Socotra : un équilibre de vie très rare et précieux
Au sein de la programmation des Mesnographies 2024, la série de Charles Thiefaine, Marcher avec les dragons, se démarque. A mi-chemin entre le documentaire et la photographie de point de vue, le travail de ce photographe raconte le monde tout en laissant une grande place à l’imaginaire et à la rêverie. Pour les Mesnographies, Charles Thiefaine propose sa série sur l’île de Socotra. Microcosme à la végétation florissante, dont 30% des plantes sont des espèces endémiques, Socotra est un petit paradis où les jeunes fuyant la guerre au Yémen trouvent refuge. La mythologie est omniprésente à Socotra et chaque paysage est évocateur : ici, les hommes, les plantes et les animaux ont trouvé un équilibre de vie très rare et précieux. Thiefaine se penche sur cette zone géographique et tente de décortiquer le rapport entre humain∙es et nature. Comment une société composée d’à peine 80 000 habitants a su conserver un lien privilégié avec la nature malgré les différentes menaces ? En quoi cette nature constitue une contrainte et un rempart face au conflit ? Entre crise climatique et guerre, Socotra résume à elle seule beaucoup des enjeux du monde contemporain. En documentant la vie quotidienne des habitant∙es, le photographe explore des pistes de réflexion possibles autour de modes et de moyens d’action.