Aleksandra Żalińska rend un tendre hommage à sa grand-mère

22 novembre 2024   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Aleksandra Żalińska rend un tendre hommage à sa grand-mère
© Aleksandra Żalińska
© Aleksandra Żalińska

À travers But please be careful out there, Aleksandra Żalińska photographie sa grand-mère, avec qui elle entretient une grande complicité. Une plongée dans un décor chaleureux, où le corps devient symbole d’un lien fort à l’épreuve des années.

Dans l’harmonie d’un noir et blanc laiteux, Aleksandra Żalińska zoome, brouille, flashe, floute un corps familier : celui de sa grand-mère. « J’ai une très belle relation avec elle, passer du temps ensemble nous semble naturel, on se fait confiance. Inclure mon boîtier dans nos interactions n’a donc pas été un problème. Ç’a plutôt ouvert les portes d’une autre réalité », raconte la photographe polonaise. Depuis ses premières explorations visuelles, celle-ci développe des « projets chers à [s]on cœur, souvent très intime ». Leur contenu, pourtant, est universel. Il accroche le·a regardeur·se, lui proposant d’approcher au plus près une vérité résonnant étrangement avec la sienne. C’est dans ce curieux ordinaire que se déploie But please be careful out there. Un conte touchant plaçant une personne vieillissante dans un récit ludique.

Aux nus s’ajoutent les accessoires – emblématiques d’une maison familiale – se frottent les images d’archives – souvenirs rieurs d’une jeunesse lointaine – s’amasse une nature minérale, parasitée, elle aussi, par le filtre vaporeux de la mémoire. Émerge de la série une forme d’amusement, une légèreté contagieuse, à l’épreuve des générations. « Mon intention était de raconter une histoire positive sur une connexion entre deux personnes pour qui la différence d’âge n’est pas un obstacle », précise Aleksandra Żalińska. Une envie, matérialisée dans un ouvrage, comme une virée collective dans le foyer de notre enfance, embaumée par les madeleines de Proust que l’on sème au fil des ans.

© Aleksandra Żalińska

© Aleksandra Żalińska
© Aleksandra Żalińska

© Aleksandra Żalińska

© Aleksandra Żalińska
© Aleksandra Żalińska

© Aleksandra Żalińska

© Aleksandra Żalińska

© Aleksandra Żalińska

© Aleksandra Żalińska
© Aleksandra Żalińska

© Aleksandra Żalińska

À lire aussi
Focus #43 : Ashley Markle, son père, sa bataille
Focus #43 : Ashley Markle, son père, sa bataille
C’est l’heure du rendez-vous Focus de la semaine ! Aujourd’hui, lumière sur Ashley Markle. Avec Do you know how beautiful you are?, la…
19 avril 2023   •  
Écrit par Ana Corderot
« Je communiquais avec les fantômes de mon grand-père et de l’Empire britannique »
« Je communiquais avec les fantômes de mon grand-père et de l’Empire britannique »
Le photographe anglo-italien Federico Clavarino s’est intéressé à l’histoire de ses grands-parents. Dans sa série Hereafter, il confronte…
10 janvier 2019   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Explorez
Anouk Durocher : portrait d'une révolution intime
© Anouk Durocher
Anouk Durocher : portrait d’une révolution intime
Nous avons posé quelques questions à Anouk Durocher, artiste exposée à Circulation(s) 2025. Dans son travail, elle explore l'approche...
08 mai 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Santé mentale et photographie : 22 séries qui expriment les maux
© No Sovereign Author
Santé mentale et photographie : 22 séries qui expriment les maux
La santé mentale est la grande cause de l’année 2025 en France. Pour cette occasion, la rédaction de Fisheye vous invite à (re)découvrir...
07 mai 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
La sélection Instagram #505 : ce que dit le geste
© axelle.cassini / Instagram
La sélection Instagram #505 : ce que dit le geste
Langage du corps ou outil, le geste dit et produit. Il peut trahir comme démontrer, parfois même performer. Les artistes de notre...
06 mai 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Les coups de cœur #542 : Roxane Cassehgari et Kinu Kamura
Me Myself and I © Kinu Kamura
Les coups de cœur #542 : Roxane Cassehgari et Kinu Kamura
Roxane Cassehgari et Kinu Kamura, nos coups de cœur de la semaine, explorent leurs identités multiples et les mémoires de leurs familles....
05 mai 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Marion Gronier, la folie et le regard
© Marion Gronier, Quelque chose comme une araignée / Courtesy of the artist and Prix Caritas Photo Sociale
Marion Gronier, la folie et le regard
Pendant deux ans, Marion Gronier a arpenté des institutions psychiatriques en France et au Sénégal. Sans jamais montrer de visages, elle...
Il y a 2 heures   •  
Écrit par Milena III
Anouk Durocher : portrait d'une révolution intime
© Anouk Durocher
Anouk Durocher : portrait d’une révolution intime
Nous avons posé quelques questions à Anouk Durocher, artiste exposée à Circulation(s) 2025. Dans son travail, elle explore l'approche...
08 mai 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Daniel Obasi : l'étoffe de la révolte
Beautiful Resistance © Daniel Obasi
Daniel Obasi : l’étoffe de la révolte
À Lagos, Daniel Obasi, 30 ans, met en lumière les communautés marginalisées du Niger à travers une mode émancipatrice et...
08 mai 2025   •  
Écrit par Milena III
Santé mentale et photographie : 22 séries qui expriment les maux
© No Sovereign Author
Santé mentale et photographie : 22 séries qui expriment les maux
La santé mentale est la grande cause de l’année 2025 en France. Pour cette occasion, la rédaction de Fisheye vous invite à (re)découvrir...
07 mai 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine