Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine plongent dans un océan monochrome. Iels sondent les nuances de gris, les noirs profonds ou la blanche lumière. Leurs images révèlent un monde impermanent, intemporel et délicat, qui transcendent les frontières de genres – collages analogiques, portraits, street photography…
@rocco_carnevale_ii
Un voile se lève sur les photographies de Rocco Carnevale. L’auteur, muni d’un polaroid, navigue entre natures mortes sublimées et portraits sensibles. Ses clichés laiteux aux grains denses sont semblables à des gravures poétiques aux encres noires, d’un autre temps.
@jej.oczy
Le journal Instagram de Bel.F est entièrement constitué de photographies en noir et blanc. La photographe installée à Hong Kong sillonne les rues de cette jungle urbaine en quête de quelques symétries et moments de vie des passant·es, de verdures et de coins de nature.
@collage.art.syb
La personne derrière le compte @collage.art.syb transforme des images analogiques en collages tantôt espiègles et pleins de légèreté et de poésie, tantôt surréalistes. L’artiste se plaît à inspecter ses documents d’archives écolières, de photographies de rues et les combine avec des clichés d’animaux exotiques, voire disparus de la surface de la Terre, ou des enfants joueur·ses.
@jeremyhao.chuang
Jeremy Chih-Hao Chuang sonde l’écrin d’intimité que représente le foyer. S’affranchissant des normes hétéronormées, l’artiste taïwanais confronte deux visions de la maison : un lieu où on se sent en sécurité et un lieu charnière de recherche identitaire. Il pose son regard monochrome sur des corps nus ayant investi la maisonnée, et parfois, il s’intègre dans le champ.
@sergiomelendezc
Sergio Melendezc saisit une nature vaporeuse, dénuée de présence humaine, où le végétal et l’animal sont rois. Ses paysages argentés dépeignent des pans de montagnes, des étendues d’arbres, des troupeaux d’alpagas ou des fleuves reluisants. Il brouille les pistes géographiques et propose une promenade lyrique sur la planète Terre.