Les coups de cœur #502 : Dominik Scharf et Rafael Fabrés

22 juillet 2024   •  
Les coups de cœur #502 : Dominik Scharf et Rafael Fabrés
© Rafael Fabrés
Photographie de nature par Dominik Scharf
© Dominik Scharf

Dominik Scharf et Rafael Fabrés, nos coups de cœur de la semaine, enregistrent le monde grâce à leur boîtier. Le premier se considère comme un « documentariste magique » tandis que le second, par le prisme de l’intime, souhaite dépasser le photojournalisme dont il a fait son métier.

Dominik Scharf

Photographe, graphiste et directeur artistique dans le milieu de l’audiovisuel, Dominik Scharf se définit comme une sorte de « documentariste magique ». « En raison de divers facteurs tels que les changements globaux ou le climat, la nature s’adapte et fournit de nouvelles images captivantes. Elle persiste même dans les grandes villes. De petites plantes poussent à travers l’asphalte, par exemple. Il est passionnant d’observer ce dont la nature est capable », déclare-t-il. Son amour des couleurs vives et des éclairages étranges l’amène à imaginer un monde nouveau, magique, riche en détails foisonnants, directement inspiré des évolutions de la nature, auxquelles il porte une grande attention. Dans son projet Mesmerizing Glow, les nombreux éclats de lumière, obtenus par des expérimentations, intensifient les clichés d’un jardin situé quelque part dans la ville de Bochum, en Allemagne, pour un résultat magnétisant.

Photographie de fleurs par Dominik Scharf
© Dominik Scharf
Photographie d'un tronc d'arbre dans la forêt par Dominik Scharf
© Dominik Scharf
Photographie d'une lumière aveuglante par Dominik Scharf
© Dominik Scharf
Photographie de nature par Dominik Scharf
© Dominik Scharf
Photographie de nature par Dominik Scharf
© Dominik Scharf
Groupe de jeunes jouant sur un terrain de football photographié par Rafael Fabrés.
© Rafael Fabrés

Rafael Fabrés

Photojournaliste de profession, Rafael Fabrés est l’auteur de Cafuné, un ouvrage récompensé de multiples prix. Au fil des pages se découvrent les favelas de Rio, au Brésil, durant les évènements internationaux qui s’y sont joués au tournant des années 2020. « L’origine de ce projet vient essentiellement de ma lassitude de la violence et, d’une certaine manière, de l’industrie du photojournalisme, lorsque je travaillais dans des endroits comme l’Afghanistan ou Haïti », confie-t-il. Ayant vécu en Amérique latine et centrale pendant plus d’une décennie, il préfère ainsi privilégier une approche intime du sujet. « C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de rassembler toute ma production de ces années-là, et de le mélanger de manière cohérente. On retrouve non seulement la partie professionnelle – la couverture des Jeux olympiques et de la Coupe du monde, les manifestations de 2013, la pacification, la visite du pape, la destitution du président ou l’épidémie de Zika… –, mais aussi la plus personnelle et la plus vulnérable », précise-t-il. Au fil du temps, la série s’est enrichie de textes, de dessins, de vidéos et de matériel audiovisuel qui concourent tous à l’écriture d’ « une lettre d’adieu à la ville de Rio » et à la façon dont il percevait la photographie. 

Homme sous une cascade semblant se dédoubler dans le mouvement photographié par Rafael Fabrés.
© Rafael Fabrés
Jeune femmes regardant par la fenêtre photographiées par Rafael Fabrés.
© Rafael Fabrés
Personne soufflant de l'eau comme des étoiles.
© Rafael Fabrés
Vue sur des habitations illuminées, la nuit, photographiée par Rafael Fabrés.
© Rafael Fabrés
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