C’est l’heure du récap‘ ! Les photographes de la semaine puisent dans le potentiel narratif de la photographie, et emploient le pouvoir de leur imagination au service de la création. Pour sa 14e édition qui se tient jusqu’au 2 juin 2024, le festival Circulation(s) investit à nouveau le Centquatre et invite quatre artistes ukrainien·nes à partager leur vision propre du territoire dont iels sont issu·es. Iels construisent des histoires surréalistes ou allégoriques, proches du conte ou du drame, pour dire la guerre et ses conséquences. J.A. Young, quant à ellui, plonge carrément du côté de la dystopie avec Of Fire, Far Shining. Grâce au noir et blanc, iel développe un univers effrayant, peuplé de créatures nées des atrocités créées par l’humanité. À un niveau plus intime, Monty Kaplan amène lui aussi le récit de science-fiction dans le 8e art. The Measure, inspiré d’un poème de Robert Creeley, évoque un scientifique dévoré par son désir de saisir la nature du temps et qui se retrouve piégé dans les arcanes de sa propre folie. Vincent Fournier, exposé à la galerie Rabouan Moussion jusqu’au 27 avril, explore les imaginaires du futur, en puisant dans la nostalgie de sa propre enfance. Robots humanoïdes, animaux fantastiques, technologies avancées et exploration de l’espace sont autant d’éléments qui parsèment sa quête de mythologies utopistes. A contrario, Matthew Smith renégocie la narration avec Ascension, où le projet photographique lui-même dépasse son sujet. Inspiré par un deuil particulièrement douloureux, il trouve dans le 8e art un moyen privilégié de franchir les frontières du réel comme de son intériorité. Chaque image raconte une histoire, cliquez ci-dessous pour les découvrir.