Nous connaissions déjà les clichés urbains de Roger Bucher. Il nous emporte ici dans un tout autre endroit, à Malarce-sur-la-Thines, un petit village de 240 habitants, en Ardèche. « Mon père et ma belle-mère m’ont fait découvrir cette région il y a une vingtaine d’années. Ils sont tous les deux tombés amoureux de cette région si bien qu’ils ont acheté une maison en ruine à retaper, dans un village. C’est un endroit qui me libère et me fascine. Là-bas, la nature est vaste et intacte ». De ses images tendres et sombres émerge une énergie spéciale, quelque peu surréaliste. « Je suis captivé par la force et le bruit assourdissant de la rivière. Je suis absorbé par la forêt dense et vite obscure. Ce lieu a le pouvoir d’embrasser et de dévorer en même temps, il inquiète comme il réconforte. » Avec Lahondès, Roger Bucher nous plonge dans une nature belle et dérangeante, où le temps semble suspendu.
© Roger Bucher