Sur Terre, l’homme est allé partout, il a tout découvert, tout cartographié, il en a fait proliférer les images, il y a puisé des ressources. Sous la mer, nos représentations sont plus déficientes. À quelques mètres de profondeur ou dans les grands fonds, la plus grande partie de la planète reste faiblement documentée, et la construction des représentations que nous en avons, souvent stéréotypées et naïves, a été largement déléguée à nos fantasmes. Partant de ce postulat, l’exposition Initium Maris, Paysages immergés de Nicolas Floc’h, ancien marin pêcheur devenu artiste, est présentée au Centre d’art GwinZegal. L’artiste a fait progressivement de la représentation du monde sous-marin le cœur de son œuvre. Il y évoque la pression inquiétante des activités humaines sur la nature avec une forme de poésie. Les artistes se sont attachés depuis les années 1970 à représenter les paysages terrestres − dans leurs nouvelles topographies − confrontés à la complexité de la globalisation et des lois du marché, chantres de la croyance d’une Terre envisagée comme une ressource illimitée. Ils avaient omis de représenter les océans, Nicolas Floc’h tente aujourd’hui de réparer cet oubli.
Le vernissage aura lieu le jeudi 8 décembre à 18h.
© Nicolas Floc’h