Irene Trancossi : mythologies ancestrales et jardin à soi

08 décembre 2023   •  
Écrit par Milena III
Irene Trancossi : mythologies ancestrales et jardin à soi
© Irene Trancossi
© Irene Trancossi

Irene Trancossi et son univers gravitent autour des mondes de l’art, de la mode et de la musique – puisque l’artiste italienne réalise des pochettes d’albums et des portraits d’artistes. Celle-ci déclare puiser ses influences en grande partie dans la mythologie classique, s’inscrivant dans une tradition artistique ancestrale. « Avec son universalité, le mythe transcende les distances temporelles et générationnelles, et constitue une forme de communication puissante et poétique à partir de laquelle la plupart de mes projets prennent forme », résume-t-elle. En témoigne son projet Eos, qui met en scène la déesse de l’aube du même nom, celle qui met fin à la nuit. Une exploration de l’amour dans son insaisissabilité et du sentiment d’incompréhension qu’il peut laisser derrière lui. Les clichés d’Irene Trancossi déploient des visions magiques, des scènes de transcendance, prises dans des décors surnaturels dans lesquels l’artiste se plaît à « savourer des petits détails : la lumière qui se reflète sur la peau, le toucher de la pierre ou l’eau froide d’une cascade ». Si son œuvre parle de transformation, d’émancipation et de rédemption, elle aborde également le pouvoir des relations adelphiques, comprises comme point d’appui et espace de sécurité pour s’affirmer de façon pleine et consciente. En effet, depuis plusieurs années, l’autrice explore les relations profondes qui la relie à sa famille et à ses ami·es. Sa pratique semble d’ailleurs répondre à un besoin viscéral de retourner à l’authenticité, de se connecter à la nature et à ses racines, à une quête de la sensation d’être chez soi. La nature y jouant un rôle clef, en tant que contexte dans lequel ces relations peuvent pousser et fleurir, le style qu’elle développe spontanément se rapproche du réalisme magique. « Pour tenter de décrire précisément, viscéralement et universellement les sentiments et les émotions, je dois inévitablement recourir à une évocation qui va au-delà du rationnel », conclue-t-elle.

© Irene Trancossi

© Irene Trancossi
© Irene Trancossi
© Irene Trancossi

© Irene Trancossi
© Irene Trancossi
© Irene Trancossi

© Irene Trancossi
© Irene Trancossi

© Irene Trancossi

© Irene Trancossi
© Irene Trancossi

© Irene Trancossi
À lire aussi
« Coming of age » : la mise à nu des corps, et de l’émotion
« Coming of age » : la mise à nu des corps, et de l’émotion
Dans les images de Christine Lorenzen, les corps nus se détachent des murs blancs. Le grain de l’argentique salit les silhouettes et…
01 octobre 2021   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Contenu sensible
Dans l'œil de Bex Day : prendre conscience de son corps
© Bex Day
Dans l’œil de Bex Day : prendre conscience de son corps
Cette semaine, plongée dans l’œil de Bex Day. Auteure de l’ouvrage PETAL – une véritable ode aux vulves – elle nous raconte les dessous…
30 octobre 2023   •  
Écrit par Ana Corderot
Explorez
Jonathan Bertin : l'impressionnisme au-delà des frontières
Silhouette urbaine, Séoul Impressionism © Jonathan Bertin
Jonathan Bertin : l’impressionnisme au-delà des frontières
Jusqu’au 20 décembre 2025, Jonathan Bertin présente, à la Galerie Porte B, un dialogue délicat entre sa Normandie natale et Séoul, ville...
20 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
16 expositions photographiques à découvrir en novembre 2025
Topside III, de la série L’île naufragée, 2022 © Richard Pak
16 expositions photographiques à découvrir en novembre 2025
Pour occuper les journées d'automne, la rédaction de Fisheye a sélectionné une série d'événements photographiques à découvrir à Paris et...
17 novembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Paris Photo 2025 : atteindre sa montagne intérieure avec Suwon Lee
© Suwon Lee, Pico Bolívar I, 2025 / Courtesy of Sorondo Projects
Paris Photo 2025 : atteindre sa montagne intérieure avec Suwon Lee
Présentée cette année par Sorondo Projects (Barcelone) à Paris Photo, la série The Sacred Mountain de Suwon Lee raconte une quête...
14 novembre 2025   •  
Écrit par Milena III
Les images de la semaine du 20 octobre 2025 : famille, cultures alternatives et lumière
© Sara Silks
Les images de la semaine du 20 octobre 2025 : famille, cultures alternatives et lumière
C’est l’heure du récap ! Dans les pages de Fisheye cette semaine, les photographes nous font voyager, aussi bien dans des lieux...
26 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Corps, catch et injonctions : la séance de rattrapage Focus
©Théo Saffroy / Courtesy of Point Éphémère
Corps, catch et injonctions : la séance de rattrapage Focus
Les photographes des épisodes de Focus sélectionnés ici révèlent les corps et dénoncent les injonctions que nous leur collons. Ils et...
26 novembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Le 7 à 9 de Chanel : Viviane Sassen, l’ombre comme seconde peau
© Viviane Sassen
Le 7 à 9 de Chanel : Viviane Sassen, l’ombre comme seconde peau
Nouvelle invitée du 7 à 9 de Chanel au Jeu de Paume, Viviane Sassen a déroulé le fil intime et créatif de son œuvre au cours d’une...
25 novembre 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
La sélection Instagram #534 : film noir
© Lux Corvo / Instagram
La sélection Instagram #534 : film noir
Alors que les jours s’assombrissent et que la nuit domine, les artistes de notre sélection Instagram de la semaine nous plongent dans les...
25 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Dans l’œil de Naïma Lecomte : rendez-vous au bord de l’eau après les cours
© Naïma Lecomte / Planches Contact Festival
Dans l’œil de Naïma Lecomte : rendez-vous au bord de l’eau après les cours
Cette semaine, nous vous plongeons dans l’œil de Naïma Lecomte. Jusqu’au 4 janvier 2026, l’artiste présente Ce qui borde à Planches...
24 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet