Se déployant dans deux lieux parisiens, le Jeu de Paume et LE BAL, Renverser ses yeux explore la relation qu’une partie des avant-gardes italiennes ont, dans les années soixante et au début des années soixante-dix, entretenue avec l’image mécanique : photographie, film et vidéo. Une relation extraordinairement féconde, exceptionnelle dans le contexte européen de la période, qui s’explique en partie, par l’importance prise par les médias dans la société italienne : une omniprésence à laquelle les avant-gardes italiennes ont voulu apporter une réponse critique, voire politique.
L’exposition n’entend pas aborder toutes les avant-gardes italiennes de la période, mais bien se resserrer autour de l’arte povera, en référence au courant artistique lancé par le critique Germano Celant en 1967. Réponse italienne au Pop Art américain et contemporaine des travaux de la scène conceptuelle internationale, l’arte povera se voulait, selon les mots de Celant, un art simple, « une expression libre liée à la contingence, à l’événement, au présent », rapprochant l’art et la vie…
Courtesy Lia Rumma © Gino De Dominicis / Adagp, Paris, 2022