Pour la rentrée, le règne végétal s’empare de la Maison Européenne de la Photographie (MEP) ! Du 16 octobre 2024 au 19 janvier 2025, l’institution présente des œuvres inspirantes d’artistes d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui, qui accordent aux plantes une place et une voix.
Qui succèdera à l’artiste Thomas Mailaender pour la rentrée qui s’annonce ? La MEP a décidé de consacrer cette dernière au tissage des liens entre science et fiction dans la photographie et la vidéographie, dans le cadre d’une exposition collective où plus de quarante artistes seront réuni·es. Si elle se déploiera cet automne, pour autant, sa préparation a été initiée en 2020. Soit le temps de penser en long et en large un véritable récit, transperçant les frontières du possible, qui se développe en six chapitres construisant tout une progression. D’un monde stable et identifiable, on plonge peu à peu dans des paysages incertains et inattendus. On traverse ainsi des créations historiques et contemporaines, celles d’Anna Atkins, Karl Blossfeldt, Laure Albin Guillot, Jochen Lempert, Pierre Joseph, Angelica Mesiti, Agnieszka Polska ou encore Sam Falls. Iels (re)visitent des formats comme l’inventaire des formes végétales, les expérimentations au microscope ou le cyanotype dans la perspective de capturer la complexité de la vie de le flore et de notre rapport à celle-ci.
Des récits émancipateurs
Dans Science/Fiction – Une non-histoire des Plantes, le travail audiovisuel et le 8e art relient l’art, la technologie et la science, du 19e siècle à nos jours. Langages scientifiques et imaginaires se confondent dans des récits émancipateurs qui vont au-delà de l’anthropocentrisme, et pensent les manières d’être vivant·e dans leur multiformité, notamment à l’ère des mutations écologiques et de l’urgence d’écrire ensemble un futur commun. Dans le Studio de la MEP, espace dédié à la création émergente, découvrez également Late Show de l’artiste français Ludovic Sauvage, un travail autour de l’image projetée mêlant poésie et récit de science-fiction, exposé jusqu’au 1er décembre prochain. Puis, du 5 décembre 2024 au 19 janvier 2025, la cinéaste argentine María Silvia Esteve interrogera elle aussi notre rapport à la représentation, cette fois afin d’explorer le lien entre la mémoire et les traumatismes à travers une installation vidéo immersive et labyrinthique.