« Nous y voilà. 10 ans. 60 numéros. 9 000 pages – sans compter les hors-séries et les livres. Plus de 500 portfolios imprimés. 8 000 environ sur internet. Lancer un magazine papier au 21e siècle, généralement cela termine en crash et pourtant nous sommes toujours, et plus que jamais, là. Un média se fonde sur un modèle économique et une ligne éditoriale qui est son phare, sa lumière dans la nuit. Pour le premier, nous avons trouvé un chemin singulier et diversifié qui assure notre indépendance la plus totale. Pour le second, nous avons pris le parti des auteur·rice·s des artistes, des photographes qui défendent un propos. Fisheye se donne le droit d’inventaire et de relecture de l’histoire de la photographie, tout en privilégiant l’émergence et les nouveaux regards », écrit Benoît Baume, directeur de la publication, dans l’édito de cet opus célébrant nos 10 ans d’activité. Afin de fêter notre anniversaire de la plus belle des manières, nous avons souhaité inviter quelques photographes compagnon·ne·s de route chez Fisheye, celles et ceux qui contribuent chaque jour à insuffler de nouveaux regards. Qui plus est, nous avons expressément voulu mettre en avant nos dernières grandes découvertes, dont la lauréate du Prix Fisheye de la création visuelle, Juliette Alhmah, à qui nous avons commandé la tendre image en couverture de ce 60e opus, et que vous retrouverez dans un tiré à part, aux côtés des neuf autres finalistes : Florent Tanet, Étienne Francey, Gabriele Cecconi, Samuel Morand, Cristobal Ascencio, Ann Massal, Jenni Toivonen, Elsa Leydier, Matthias Pasquet.
Ainsi, ce sont 188 pages d’histoires, de rencontres, d’évènements immanquables, de coups de cœur partagés, de promesses tenues et de surprises bienvenues… Avec en son cœur, toujours, un cahier central réunissant cette fois-ci 10 artistes, ayant été révélé·es dans d’anciens numéros. De cette manière, Bénédicte Kurzen colore la culture mahoraise lorsque Sander Coers s’invente une famille artificielle. Ella Bats se plait à faire danser les corps et Devin Yalkin se confine en son jardin. Marine Lanier endosse le costume du naufragé quand Nicola Lo Calzo dresse le portrait de la famille queer. Cyril Abad arpente la France magique et Juliette-Andréa Élie allume ses feux de détresse. Enfin, Boby bat le pavé parisien et Sari Soininen explore le vaste mystère de l’être. Une pléiade de récits tour à tour touchants et captivants, que nous sommes heureux·ses de vous partager en retour. Nous vous enjoignons donc à vous procurer ce Fisheye #60, car après tout, sans vous tous·tes, nos cher·es lecteurices, nous ne serions pas arrivé·es jusqu’ici, et n’avancerions pas optimistes vers l’avenir. Un grand merci et une merveilleuse lecture !